「道場の眠り戦士」[Hoshi Stark]

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「道場の眠り戦士」[Hoshi Stark]
Haruki Adachi
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Haruki Adachi
Dim 26 Avr - 3:30
Paisible, une douce brise printanière caressa son visage. Ses yeux fermés, comme endormis, la rendaient plus éveillée que jamais. Mesurée, l’élève se leva, avançant d’un, deux, trois pas. S’asseyant de nouveau, elle expira. Libérée de toute pression, la japonaise se tourna dans un angle, faisant face à sa droite. Nouvelle expiration. Le sommet de son arc toucha le sol ; en parallèle, sa main droite déposa délicatement les flèches devant elle ; alignant celles-ci impeccablement.

Tant de gestes calculés, précis, demandant patience et discipline. Un rituel de préparation qui appelle au respect et à l’admiration, chaque mouvement influençant le résultat du tir préparé. Le silence religieux, comparable à celui d’une église ou d’une bibliothèque, rendrait anxieux plus d’un. Et pourtant, c’est cette atmosphère qui gommait ses lacunes, calmait ses défauts les plus humains. Elle qui pouvait être semblable à un volcan, c’était ces moments qui endormaient ses excès les plus dévastateurs.

La corde bandée, la dernière flèche pointant droit devant en direction de sa cible ; Haruki inspira et expira doucement, vidant son esprit. Ses bras restèrent imperturbables au reste de ses mouvements. Son regard ne voyait qu’une chose : le centre de la cible, plusieurs mètres plus loin. Que cette flèche rejoigne ses sœurs ...

Un point qu’elle toucha, dans un bruit sec sonnant en écho. Enfin … À quelques centimètres près, le tir aurait été parfait : le point touché n’était pas vraiment le centre, mais que peut faire une simple adolescente face aux forces de la nature ? Haruki soupira, et le silence s’installa de nouveau. Quelques secondes passèrent. Les feuilles des arbres, plus loin, dansèrent au rythme du vent.
Il commençait à se faire tard, et les autres membres du club de Kyuudou s’étaient déjà retirés. Pas étonnant : après tout, l’heure de partir était déjà dépassée depuis un bon moment. Mais Haruki n’avait pas que les activités du club : celles du conseil passaient avant, et il faut dire qu’avec le début mouvementé de l’année, il lui était difficile de ne pas se retrouver avec une pile imprévue de demandes de fonds pour divers clubs qu’elle devait observer et en vérifier la véracité de leurs ambitions.
Il était donc normal, pour ne pas dire fréquent, que la trésorière du lycée profite de cette partie du dojo seule. Que nulle personne ne puisse être témoin de ses réussites, et qu’elle seule soit le juge de ses compétences.

Que personne ne la voit taper le sol de son pied nu, avant de se gratter frénétiquement le sommet de la tête ; une facette qu’elle laissait échapper à de rares occasions.

« Aah, aaah ! Ce n’est vraiment pas la saison, quel ennui ! Je devrai le savoir, après un an dans cette malheureuse ville portuaire ! »

Soupirant encore et encore, Haruki exprima son désagrément, laissant ses plaintes se perdre dans l’air ; une vision plutôt bizarre. Ses caprices s’opposaient à son vocabulaire soutenu, tandis que ses mimiques et gestes brusques contrastaient avec ses actions — Haruki rangeait le matériel, un travail qu’elle faisait mieux que personne.
Retirer les flèches de la cible, ranger les arcs après avoir effectué une maintenance, vérifier les flèches, nettoyer le sol, … Comme si cela ne suffisait pas, la semaine venait de s’achever, aussi la tâche d’entretenir le matériel lui revenait. Normalement, il aurait fallu que ce soit le président du club, mais il n’était pas présent aujourd’hui … Comme s’il ne manquait plus que cela.

À vue d’œil vint le crépuscule. Entretenir un dojo, même s’il ne s’agit que de la partie du club de tir à l’arc, était une tâche plutôt ardue pour un simple individu. Et Haruki avait beau être une élève exemplaire, doublée d’une japonaise responsable …

« ... Je crois que je vais faire une pause … »

Sur ces mots, comme les dernières paroles d’un guerrier durant une bataille, Haruki se laissa tomber sur le rebord de l’espace de tir, ses pieds se balançant au dessus de la pelouse. D’abord assise, elle s’allongea rapidement. Au moins cinq minutes, songea-t-elle, exténuée par son quotidien. Les cours, le kyuudou, le conseil … Ajouté aux problèmes croissants entre élèves … Décidément, ce dojo était vraiment une échappatoire ; après tout, qui irait traîner du côté d’un endroit prônant l’opposé total de la violence brute et décérébrée ? Qui oserait mettre les pieds sur ce sol poli, sous ce toit protecteur ? Vraiment, qui …


Sans le vouloir, l’aînée des jumeaux Adachi s’endormit.
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Hoshi Stark
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Hoshi Stark
Dim 26 Avr - 14:58

Ce n'était pas vraiment prévu



C’était une fin de journée pompeuse. Assise en face de son bureau, Hoshi avait contemplé la pile de dossiers qui s’étaient entassés depuis les quelques jours de la rentrée. Et elle avait détesté ça. La paperasse et tout le tralala administratif avait eu raison assez vite de ses nerfs. Si bien qu’Hoshi se souvenait très bien avoir raclé sa gorge, réajusté sa cravate de directrice -qui lui donnait ce petit air d’agent du FBI- puis, attrapé son sac de sport sur une épaule et sauté par la fenêtre. Ah oui. Parce que c’est ça qu’elle faisait pour fuir les responsabilités Hoshi : esquiver madame la directrice, à savoir, sa sœur.

Le printemps était là, vif et doux à la fois. Il laissait une tendre brise dans l’air et semblait accompagner le soleil dans sa descente chevronnée vers l’horizon. « C’est un spectacle délectant » avait-elle pensé mélancolique. Puis, prenant une brève inspiration, Hoshi avait longé le mur de l’administration de Nissei, se fondant dans les buissons, esquivant les regards des élèves mais surtout du personnel. Sa technique avait fini par payer puisqu’elle avait rejoint le centre sportif du campus. L’avantage de ce dernier était son positionnement : au milieu de tout. Il était donc particulièrement accessible et ce, peu importe d’où l’on venait.

Hoshi avait joué de ses clés et, s’était donc retrouvé dans le dojo des lycéens. À cette heure, elle aurait plus de chance de tomber sur des étudiants de la fac ayant donné cours ou suivant un cursus sportif que des jeunes lycéens ou collégiens ; et cela l’arrangeait. La jeune femme était rentrée dans le dojo, posant nonchalamment ses affaires  sur le tapis bleuté. Elle avait observé autour d’elle, il y avait-il des gens ? Non, elle ne voyait, n’entendait et ne sentait personne. Sans plus attendre, la jeune femme avait ôté sa veste de costume, puis sa cravate, puis sa chemise. Elle avait eu l’impression d’enlever un déguisement et d’enfin revêtir sa vraie peau.

Et c’est ainsi qu’elle s’était retrouvé là, à frapper un sac inoffensif de sable, en short de boxe et en brassière dans le dojo de combat de son propre lycée.

Lorsqu’Hoshi releva la tête pour observer l’heure, il n’était pas si tard. Elle rigola.

«  J’ai vraiment perdu de l’endurance… »

La jeune femme posa ses gants sur le sac de boxe, stoppant son va et vient au passage. Elle s’étira longuement. Il était peut-être trop tôt pour rentrer. Couverte de sueur, Hoshi saisit une serviette, s’essuya le visage et se dirigea vers le distributeur de boisson de l’entrée. C’est là qu’elle la vit. Une jeune femme, une étudiante très certainement, qui s’énervait en tapant du pied au sol, sur le terrain d’archerie.

« Aah, aaah ! Ce n’est vraiment pas la saison, quel ennui ! Je devrai le savoir, après un an dans cette malheureuse ville portuaire ! »

Hoshi l’observa, amusée. Elle trouvait son personnage plutôt étrange, une façon de parler soutenue et un petit volcan en guise d’atittude. Pendant que la jeune femme rangeait le matériel, Hoshi porta son attention sur la cible : criblée de flèches. Et de très bonnes. Cette femme avait du talent. Hoshi sourit timidement, sans savoir si c’était vraiment le moment pour aller recruter des gens pour son propre dojo. Elle cherchait un champion certes, mais des archers ? Étais-ce seulement dans ses compétences ??? Et puis, la sous-directrice n’allait pas non plus se montrer dans cette tenue. Cela serait mal interprétée. Hoshi fixa son élève. Elle était particulièrement belle, délicate et ordonnée. Le rouge monta aux joues de l’anglaise quand elle réalisa que ça ne la gênerait pas que sa tenue soit mal interprétée par ce genre de femme. Hoshi ferma aussitôt les yeux.

« Bordel, Hoshi. Elle doit avoir la vingtaine pas plus. Rentre chez toi. »

Hoshi fit demi-tour en silence, récupéra sa canette de thé au lait au distributeur puis se dirigea vers la salle. Elle rangea le matériel, refit son sac, enfila son bas ardoise de pantalon, jeta sa veste sur ses épaules sans prendre le temps de passer sa chemise en dessous et se dirigea vers la sortie. Puis, elle s’arrêta. Elle aurait dû voir passer son élève si elle s’en était allée. Or, il faisait déjà quasiment nuit.

Hoshi fit demi-tour, se dirigeant vers le terrain d’archerie sans hésiter une seule fois. Au début, dans la pénombre, elle ne vit pas la jeune femme. Elle s’avança quelque peu puis, découvrit une silhouette au sol, au bord de la pelouse. Le cœur d’Hoshi s’emballa en même temps que son cerveau de soldate. Elle bondit calmement aux côtés de la jeune femme, posa son sac à côté d’elle et se pencha. Elle prit le poignet de son élève, il était chaud, tiède et, dieu merci, il y avait un pouls. Hoshi soupira de soulagement. Elle savait reconnaître le pouls de quelqu’un d’endormie. Mais elle réalisa qu’elle avait encore le poignet de son élève dans sa main et, sa timidité maladive prit le dessus, autrement dit, elle se figea sur elle-même. D’aussi près, les traits de l’archère commençaient à se détacher. Parmi la liste de dossiers qui s’étaient entassés dans la matinée sur son bureau, Hoshi se souvenait avoir vu rapidement le nom de cette femme. Elle était maintenant certaine que c’était une de leurs étudiants. Alors, contrôlant les rougissements sur son visage et son statisme, elle parvint à dire d’un ton doux et bien trop tendre.

« Mademoiselle Adachi… Vous ne devriez pas dormir ici… »

Hanhan. Bien joué Hoshi.



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Haruki Adachi
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Haruki Adachi
Dim 26 Avr - 17:11
L’archère grogna doucement dans son sommeil. L’air se rafraîchissait, l’empêchant de plus longtemps. Sa conscience balançait : la réalité l’appelait, pour qu’elle cède de nouveau à la fatigue. Une sensation étrange, alors que le corps et l’esprit de la jeune femme se disputaient sur ce qui devait primer.
Ce conflit intérieur aurait sûrement duré plus longtemps, si sa main ne se trouvait pas enveloppée dans une douce chaleur. Au premier abord, Haruki ne comprit ce qu’il se passait, mais c’est lorsque d’autres sens que le toucher furent sollicités que ses yeux s’ouvrirent lentement.

« Mademoiselle Adachi … Vous ne devriez pas dormir ici … »

Une voix inconnue l’interpellait, et, lorsque le voile de somnolence qui couvrit sa vision se dissipa, Haruki se voyait face à face avec une personne tout aussi étrangère.

« Hein …? »

S’éveillant peu à peu, Haruki parvenait à rassembler ses esprits. Elle n’avait pas le souvenir de cette personne — non, elle n’avait pas le souvenir de lui avoir parlé auparavant. Mais elle savait qu’elle l’avait déjà croisée ; dans ce même décor, celui du Dojo.
… Dojo dans lequel elle s’était endormie : un détail qui l’avait échappée.

« ... Mince ! »

Alerte, la japonaise se redressa brusquement. Le peu de somnolence qui lui restait disparu en un mouvement, et la confusion prit le dessus. Non, elle savait bien qu’elle s’était endormie dans le dojo — elle avait souvenir de s’être assoupie à ce même endroit. Ce qui la rendait confuse, c’était le passage du temps : la nuit s’installait, quelqu’un (qui connaissait aussi son nom ?!) venait de la réveiller, et —rêvait-elle, ou elle s’était endormie en oubliant de se changer ? Son kyudogi commençait à se dénouer ; à côté, son hakama tenait toujours en place, bien qu’il y avait des plis qui naissaient ici et là. Encore un peu et elle était partie pour se réveiller au milieu de la nuit …
Mais sa tenue n’était pas le plus important pour le moment : la jumelle Adachi tourna son regard, agitée, en direction de la femme qui venait de la réveiller. Oui, son visage ne lui était pas totalement étranger : il s’agissait d’une de ses aînées du Dojo, pour ne pas dire une enseignante. Une vision peu digne qu’elle lui montrait là, et dont le poids la fit s’agenouiller en seiza pour s’excuser.

« Excusez-moi ! Je me suis assoupie sans m’en rendre compte … J’espère que me réveiller n’a pas été difficile ?! Je suis vraiment désolée, cela a dû vous mettre dans une position embarrassante pour fermer les locaux … »

Haruki se confondit d’excuses, la tête baissée. Ses mains serraient son dougi, les bouts des doigts blanchissant sous la pression. À côté, ses joues commençaient à s’embraser sous la honte.

« Permettez moi d’aller me changer au plus vite ! »
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Hoshi Stark
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Hoshi Stark
Dim 26 Avr - 19:30

Une belle archère



La demoiselle Adachi se réveilla bien vite. Trop vite pour Hoshi, peut-être.

« Hein …? ... Mince ! »

Elle se redressa à toute vitesse, une certaine confusion planant dans son regard. Bien que leurs mains ne fussent plus en contact, Hoshi était rassurée d’avoir entendu cette exclamation, tout allait bien, il s’agissait juste d’une jeune femme particulièrement mignonne qui avait perdu la notion du temps et, épuisée, avait trouvé un repos tant attendu dans les bras de Morphée. À voir son expression si perdue, cela rendit Hoshi encore plus coupable de l’avoir observé quelques longues minutes auparavant. Un écart qui aurait pu lui valoir beaucoup pour sa place dans l’administration si cela avait été observé. Alors qu’Hoshi s’apprêtait à se relever, un léger sourire sur le visage, elle remarqua la tenue plutôt débraillée de son élève. Elle dut se mordre mentalement les lèvres pour ne pas plonger son regard ailleurs et contrôler son rougissement qui montait en flèche. Encore une fois elle se figea. Mais tout se passa très vite. L’archère s’agenouilla en seiza, ce qui surprit Hoshi.

« Excusez-moi ! Je me suis assoupie sans m’en rendre compte … J’espère que me réveiller n’a pas été difficile ?! Je suis vraiment désolée, cela a dû vous mettre dans une position embarrassante pour fermer les locaux … »

« Embarrassante… »

Comme si elle avait été propulsée dix ans en arrière, Hoshi rougit furieusement. Pourquoi ces japonais étaient-ils si traditionnels ? Pourquoi fallait-elle qu’elle baisse la tête ainsi ? La position d’Hoshi ne l’aidait point à comprendre pourquoi tant d’excuses. Cela la gênait. Et en même temps… C’était étrangement très mignon. Mais elle n’avait réussi qu’à murmurer le seul mot sur lequel elle avait buté, et ça lui enlevait absolument toute crédibilité.

« Permettez-moi d’aller me changer au plus vite ! »

La phrase de la demoiselle la tira de sa stupeur. Hoshi l’observa et c’est à ce moment qu’elle notifia. Ses poings étaient serrés, elle rougissait furieusement. « C’est la honte » se dit Hoshi. Il fallait qu’elle la mette en confiance, qu’elle lui explique que ce n’était pas très grave, que tout irait bien. S’endormir sur le bord du terrain, qu’est-ce que ça représentait en termes de risque ? Pas grand-chose. De toute façon, Hoshi avait fuis un peu ses responsabilités, elle n’aurait jamais dû se trouver ici, à cette heure précise. Autrement dit, elle s’était exposée à ce qu’un élève la dénonce à Hinamorie pour flemmardise. Alors, son élève n’avait pas à ressentir de la honte, la seule qui devrait en avoir, c’était Hoshi. Et pas que pour avoir séché le boulot… mais aussi pour cette naissante et désastreuse envie de vouloir toucher de nouveau cette femme.

Alors, elle se pencha vers elle, accroupie, et lui réajusta calmement son kyodogi tout en évitant soigneusement de regarder ses yeux.

« Il n’y a pas à être… embarrassée, Mademoiselle Adachi. Je ne suis pas censée me trouver ici à vrai dire. »

Hoshi tapa la paume de ses mains sur ses hanches et se leva en poussant un soupir. Elle sortit la clé de sa poche de pantalon et fit signe de la tête à la jeune femme de la suivre. Elle ouvrirait les vestiaires pour elle.

« J’aurais été embêtée si quelque chose vous était arrivé… Tout… »

La jeune femme déglutit intérieurement. Hoshi, bon sang, trente ans et toujours des difficultés à parler aux femmes ?

« Tout va bien… n’est-ce pas ? »




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Haruki Adachi
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Haruki Adachi
Dim 26 Avr - 22:46
La pression que Haruki avait au quotidien la rattrapait soudainement, et même si elle pouvait se faire une raison sur la gravité de son erreur minime, son honneur prenait le dessus.
Dans le cas présent, elle se retrouvait bien chanceuse : s’il ne s’agissait de l’enseignante, mais d’un autre élève, que serait-il advenu d’elle ? Dans le meilleur des cas, il y aurait eu des rires : la trésorière du lycée se relâche, utilise les locaux de l’établissement pour se reposer, ou pire, une rumeur : comme quoi une membre du conseil des élèves aurait utilisé le dojo pour on ne sait quelle activité. À l’opposée, Haruki aurait pu mal finir : une mauvaise personne, fortement ancrée dans le conflit général de cette école maudite, aurait profité de son sommeil pour l’attaquer par surprise. Les possibilités sont infinies, et il n’était pas si mal alors qu’un membre de l’équipe pédagogique la retrouve.

… Non, elle avait beau essayer de raisonner, son embarras ne cessait de revenir en force.
Ses pensées s’embrouillaient, s’enchaînaient, laissant place à divers soucis et émotions—avant le vide. L’enseignante, devant l’explosion d’excuses, restait posée : et aida la jeune fille à réajuster son vêtement. Un geste bienveillant, qui manqua à la Poisson de reculer : Haruki lui était déjà reconnaissante de la réveiller de sa sieste impromptue. Tant de bonté, c’est trop !

« Ah, je— Haruki balbutia, ne sachant comment formuler un remerciement en plus de sa modestie.
- Il n’y a pas à être… embarrassée, Mademoiselle Adachi. Je ne suis pas censée me trouver ici à vrai dire.
- Pardon ? Que voulez-vous dire ? »

Adachi ne put retenir sa curiosité de s’exprimer. Elle regretta un instant sa question : qui était-elle pour chercher à savoir ce que ses aînés font ? Qui plus est, elle n’était pas mieux placée, elle qui venait tout juste de se réveiller d’une sieste. Instinctivement, Haruki plaça sa main sur sa bouche, comme pour empêcher les mots de trop d’en sortir. La bouche est à l’origine de calamités, et elle devait bien se tenir à ce proverbe.

Docilement, Haruki se leva et suivit le pas, à la manière d’un poussin. Dans sa main, l’adulte tenait une clef. Sa bienfaitrice allait lui ouvrir les vestiaires : avec un peu de chance, Haruki y retrouverait ses affaires intactes. Elle avait déjà eu des soucis auparavant : que ce soit du vol, de la dégradation de son uniforme, et même une drôle de lettre de duel, écrite avec une étrange politesse—qui appellerait quelqu’un par onee-sama en lui demandant de venir seule derrière le bâtiment ? Une pratique sournoise, que Haruki avait décidé d’ignorer.
… Vraiment, rares sont ceux sur qui elle pouvait compter, ici. Bon, au moins les cours, les locaux et la bibliothèque avaient le mérite d’être au dessus de la moyenne, mais le corps étudiant, lui ...

« J’aurais été embêtée si quelque chose vous était arrivé… Tout… Tout va bien… n’est-ce pas ? »

Haruki haussa des sourcils. Tant de bienveillance la déconcertait : c’était si simple, si naturel, mais la japonaise ne pouvait véritablement témoigner en avoir reçu auparavant. Si sa mémoire ne lui jouait pas des tours, cela faisait depuis la réouverture que cette femme enseignait ici. Est-ce pour cette raison que le Dojo est particulièrement occupé ? Si oui, elle ne pouvait s’en étonner.

« Oh, euh … Oui, j—… Je vais bien, ne vous en inquiétez pas … Haruki marqua une pause. Encore un peu et son parler bien trop poli allait s’échapper. Merci également de vous en soucier. Tout comme d’être venue me réveiller. C’est très gentil de votre part. »

Nouvelle courbette, tandis que ses mains se joignaient devant elle. À force de remerciements, l’aînée des Adachi eut une pensée pour ses parents. C’était sans doute la première fois que leur éducation portait autant ses fruits …
Ces remerciements se répétèrent lorsque son interlocutrice lui ouvrit la porte. La différence fut qu’elle ne sut comment l’appeler. Professeur ? Madame ? Quand elle y pensait, elle ne savait pas vraiment le rôle de sa bienfaitrice dans l’école, si ce n’est qu’elle était souvent présente dans le dojo.

« Pardonnez-moi mon insolence, mais comment vous appelez-vous ? Aussi, y aurait-il quelque chose que je puisse faire pour vous remercier ? Ah, peut-être devrions-nous en parler une fois que je me serai changée ... »

Son regard alterna entre l’allée dans laquelle son casier se trouvait, ainsi que la détentrice des clefs.
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Hoshi Stark
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Hoshi Stark
Lun 27 Avr - 2:54

C'est la culpabilité



« Merci également de vous en soucier. Tout comme d’être venue me réveiller. C’est très gentil de votre part. »

Et elle se courba. Hoshi ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais, se retint. Le poids malaisant de la culpabilité s’abatis avec brutalité sur ses épaules. À aucun moment, elle n’avait sur-interprétée les actions d’Hoshi et tant mieux, se disait-elle. Mais au fond, la part de déception qui commençait à surgir la terrorisait encore plus que cette pseudo culpabilité. Cette femme lui rappelait Leith. Une jeune femme avec qui Hoshi était particulièrement proche mais avec qui… la limite n’avait jamais été franchie. Et ce, malgré tous les sous-entendus qui avaient existés dans leur relation passée. Hoshi inspira longtemps, préférant garder le silence. De toute façon, à quoi bon parler ? Ou cela la mènerait-elle ? Cette situation était insensée et elle devait se tirer de là au plus vite. Et puis Hoshi se mit une gifle mentale ou ouvrant le vestiaire. Comment ça ou ça la mènerait ? Il n’y avait rien du tout sur le feu. Une jeune élève, polie, et c’est tout. C’était tout… N’est-ce-pas ?

« Pardonnez-moi mon insolence, mais comment vous appelez-vous ? Aussi, y aurait-il quelque chose que je puisse faire pour vous remercier ? Ah, peut-être devrions-nous en parler une fois que je me serai changée ... »

C’était les questions de trop. Comment ça elle ne savait pas qui était Hoshi, la fière sous-directrice ?! L’anglaise ne savait plus quoi répondre. Il fallait qu’elle réponde non ? Vite ?! Mais comment elle expliquerait alors que son visage ait viré au rouge ? C’était elle qui était gênée maintenant. La jeune femme jura intérieurement contre Hayate : il aurait dû lui apprendre à parler aux femmes, pas simplement à faire la bagarre. Il y eut comme un petit mais beaucoup trop long silence pour être considéré comme naturel. Ce qui finit d’achever Hoshi dans sa gêne.

« Euh-Je-Hoshi. Non ! NON ! Hum. »

Hoshi leva la tête en fermant les yeux. Qu’est-ce que c’était que ça ?

« Je voulais dire… Hoshi Stark. À votre service. »

La dernière partie de sa phrase avait sonné beaucoup plus suave qu’elle ne l’avait voulu. C’était censé être une sobre présentation. Pourquoi fallait-il que ça soit toujours catastrophique avec  elle ? Elle n’avait aucun mal à parler à ses élèves au dojo alors pourquoi subitement une archère ? Hoshi soupira.

« Allez-vous changer Mademoiselle Adachi. Prenez votre temps, je ne suis pas pressée. Et… »

L’idée d’un diner était clairement à proscrire. Celui d’un verre encore plus. Alors quoi ? La ramener chez elle ? Creepy Hoshi. Ultra creepy. « Tu n’as pas une idée, un truc qui te viendrait à l’esprit ?! »  Encore une fois, le silence commençait à se faire long.

« … je vous offre un thé ? »

Et pour éviter toute méprise, Hoshi désigna le distributeur de boisson. Certaines questions ne pouvaient pas obtenir de réponse dans l’immédiat. Et la sous-directrice préféra esquiver l’aspect « Je vous suis redevable » car elle en aurait certainement trop demandé…



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Haruki Adachi
Mar 28 Avr - 17:04
« Euh-Je-Hoshi. Non ! NON ! Hum. Je voulais dire… Hoshi Stark. À votre service. »

Haruki ne put s’empêcher de cligner des yeux, un sourire poli dessiné sur son visage. Cette femme, qui se présentait sous le nom de Hoshi Stark, de perdre le contrôle de soi devant elle ? Possible, il faut dire que la lycéenne venait plus ou moins de l’assaillir de questions, pour changer l’instant suivant de sujet. Il n’était pas facile de suivre son fil de pensée, et elle ne doutait pas qu’il devait être difficile pour la Stark après ce qui devait sans doute être une longue journée de travail …
… Stark ? Ce nom de famille lui disait quelque chose. Nullement d’origine japonaise, il n’y avait qu’une poignée de personnes portant ce nom de famille au sein de l’établissement. Un nom clairement occidental, mais un prénom clairement japonais … Ah, quand elle y pensait, n’était-ce pas la directrice qui avait un combinaison aussi étrange ? Oui, en y repensant, il s’agit d’une mannequin plutôt connue, du nom de … Stark …
… Hein ? N’est-ce pas le même nom qu’elle venait d’entendre ? Se faisait-elle des idées ? Allons, Haruki, n’est-ce pas simplement ta mémoire qui te joue des tours ?

« Allez-vous changer Mademoiselle Adachi. Prenez votre temps, je ne suis pas pressée. Et… “Hoshi” marqua une pause. … je vous offre un thé ?
- ... ! L’air confus, interrogatif de la Adachi se modifia en un regard interloqué, sa voix ne parvenant à exprimer son désagrément. Un désagrément qui sortit en un mot, avant de s’exprimer librement — toujours avec cette politesse. Sensei ! Vous êtes bien trop gentille, je ne peux accepter une telle offre ! C’est à moi de vous remercier ! »

Partagé entre l’embarras et un caprice naissant, Haruki ne put s’empêcher de monter la voix et froncer des sourcils. En même temps, l’archère se perdait un peu, entre le fait d’être toujours dans sa tenue pour le club et la potentielle famille de la directrice qui ne semblait pas comprendre la reconnaissance qu’elle pouvait avoir. Un léger grognement, et c’est sur un soupir que la jeune fille, d’un geste raide, se tourna en direction du vestiaire.

« ... Permettez-moi d’aller me changer au plus vite. »

Par petits pas, elle entra dans la grande pièce, et alluma la lumière en tournant dans l’allée, en direction de son casier. Les unes après les autres, les ampoules s’allumèrent en quelques instants ; et c’est sous un néon que se trouvait le casier contenant ses affaires : deux rangées plus loin de la porte, vers la gauche. Un casier mieux entretenu que d'autres : non pas que Haruki avait pour habitude de le nettoyer régulièrement, mais qu'il arrivait que des élèves viennent y taguer leur mécontentement. Un comportement qui a poussé la trésorière à sortir un seau et un torchon du placard à balai, autant de fois qu'elle avait de doigts sur la main droite.

Heureusement, il n'y avait rien ce soir-là, pas même une marque sur le verrou. Et en l'ouvrant, son sac comme son uniforme y sont intacts.

« ... Bien. »

C’est de mains expertes que Haruki se changea. Dénouant son dougi comme son hakama ; ajustant son soutien-gorge, pour ordonner son ruban au col de sa chemise. Elle allait le porter que jusqu’à ce qu’elle retourne aux dortoirs, mais c’est à force d’habitude qu’elle portait tout de même cette tenue impeccablement.

Refermant son casier sur ses vêtements précédents, c’est dans le silence qu’elle resta là, la main posée contre la froide porte de métal. Se changer lui avait vidé la tête, mais maintenant qu’elle n’avait plus rien, et devait se préparer à retourner voir Hoshi Stark …
… Ah, elle avait vraiment monté la voix sur son aînée et, mieux encore, un membre de la famille de la directrice, hein ? Ahahah. Ahahahah. Comment allait-elle s’excuser pour ça ?

Lentement, son sac sur l’épaule, la jumelle Adachi revint à l’entrée du vestiaire. Et ce, le regarde quelque peu … fuyant.
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Hoshi Stark
Mer 29 Avr - 1:22

C'est une nuit de bagarre



Un regard confus, des interrogations, beaucoup. Hoshi sentit le poids de la culpabilité s’abattre aussitôt sur les épaules. Pourquoi avait-elle proposé ça déjà ? C’était particulièrement puéril de sa part d’avoir osé imaginer une seule seconde qu’elle aurait pu obtenir une autre réponse que cette quasi attaque de reproches et d’outrance. La voix de son élève la tira de sa stupeur avec surprise.  
 
« Sensei ! Vous êtes bien trop gentille, je ne peux accepter une telle offre ! C’est à moi de vous remercier ! »

Hoshi rigola doucement, le sourire aux lèvres. Mais d’où lui venait cette éducation ? Il y avait une barrière de respect que la sous-directrice avait bien du mal à accepter malgré les nombreuses années passées de nouveau au Japon. Bien qu’elle y vive depuis plusieurs années, elle avait plutôt été habituée à la ferveur anglaise et à la défiance qu’au respect inconditionnée. D’ailleurs, c’était peut-être ça qui piquait le fond intérieur d’Hoshi, le fait d’être mise en valeur. « À tort » pensait-elle. Puis, la demoiselle Adachi émit un grognement, un soupir et lui donna dos pour regarder les vestiaires froidement.

« ... Permettez-moi d’aller me changer au plus vite. »

« Prenez votre temps. »

Hoshi avait répondu systématiquement, quoi qu’un peu tard. Une petite boule d’incompréhension s’était placée dans sa gorge. Pourquoi un ton subitement distant ? Hoshi fronça les sourcils. « Et si… elle avait compris depuis le début et essayait juste de me fuir.. ?! ». Plus que de la culpabilité, un mal-être profond. La soldate n’était pas faite pour cette vie. Elle n’avait pas réussi à dépasser sa peur profonde d’être seule et en ce moment précis, elle se disait juste « Je suis une personne horrible. Je devrai prendre des distances. »

Le ciel commençait à s’illuminer de plusieurs étoiles, les lumières du campus à crépiter au chaud dans leurs lanternes et les quelques grillons du printemps s’improvisaient soprano dans le terrain d’archerie. C’était une belle nuit pour se foutre en l’air : fumer une cigarette en cherchant la constellation de la balance couchée sur l’herbe fraîche ou bien boire un cuba libre revisité pour faire comme les jeunes en balançant ses jambes sur les rails d’une voie abandonnée. Mais pour Hoshi, elle ne pensait qu’à une chose : « Pour moi, ce genre de soirée, ça se termine au Milky Way pour laver ma conscience de perverse. » Elle avait d’ailleurs sorti son téléphone et avait tapé vivement sur l’écran.

« Yo. Il reste de la place pour la bagarre ? »

Elle rangea le téléphone dans la poche de sa veste de costume. Il faisait étrangement chaud pour une soirée de printemps au bord de la mer. Hoshi déboutonna la veste, laissant apparaître son ventre et sa brassière de sport qu’elle n’avait pas enlevé. De toute façon, si elle se rendait au fight club d’Ichimada, il vaudrait mieux qu’elle n’y entre pas avec son accoutrement de directrice. Elle fixa le distributeur quelques instants et roula des yeux. « Et puis merde. » .

Quelques minutes plus tard, la demoiselle Adachi sortit du vestiaire, Hoshi qui s’était adossé au distributeur pour récupérer la fraîcheur du compartiment réfrigéré s’apprêta à dire quelque chose, jusqu’à ce qu’elle voit le regard fuyant de la jeune femme. Coupable. Coupable. Coupable. Hoshi du se retenir de serrer le poing mais son expression névrosée devait lui donner une allure spéciale. Elle allait définitivement se faire frapper au fight club pour avoir osé faire ça. La jeune femme avança d’un pas franc vers la porte des vestiaires, elle la ferma doucement, fit jouer son trousseau de clé et observa une dernière fois aux alentours : tout était fermé. Hoshi reviendrait surement demain, ou pas.  La jeune femme se rapprocha de son élève, elle était toute aussi mignonne en étant en habit normaux. Hoshi considéra mettre de côté son avis personnel au profit de son œil de professionnel. Elle sortit une canette de thé au lait de son sac de sport, attrapa doucement le poignet de son élève et y déposa la boisson. Puis, elle se mit à parler très vite pour se justifier, l’air coupable.

« Je ne savais pas ce que vous buviez en général en sortant du sport, j’ai pris du thé au lait, c’est ce que moi je prends d’habitude. Il fait plutôt chaud ce soir, il vaut mieux rester hydraté. »


Hoshi rompit très vite le contact avec son élève et prit un peu d’avance. Si elle était fumeuse, c’est là qu’elle aurait sorti sa cigarette pour tirer une ou deux taffes. La sous-directrice plongea ses mains avec nonchalance dans sa veste, toujours proprement ouverte. Il fallait mieux très vite régler la situation plutôt que de la laisser s’envenimer. Hoshi soupira.

« Je me sens responsable de votre gêne Mademoiselle Adachi… Je m’excuse si je vous ai mise mal à l’aise. » Hoshi déglutit. « Tout à l’heure vous m’aviez demandé pourquoi je n’aurais pas dû être ici, à vrai dire… »

Elle se tourna vers son élève avec un sourire malicieusement désolant.

« Comme vous, j’aime atteindre mes objectifs, obtenir cette certaine perfection dans mon art martial est plus qu’une simple passion, il s’agit d’un besoin crucial. Et je pense que vous voyez de quoi je veux parler… Non ? Tirer une flèche c’est épouser le vent. Serrer le poing pour moi c’est épouser ma propre personne. Je m’excuse vraiment si j’ai pu vous incommoder. Mais… Je suis toujours heureuse de voir qu’il y a des personnes aussi douées dans ma propre école. »


Aouch. Le monologue. Au moins, Hoshi avait été franche... Sur cet aspect là.


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Haruki Adachi
Mer 29 Avr - 18:17
Comment s’excuser ? Haruki remua la question dans sa tête sous divers angles. Elle n’avait d’autres choix que de s’exprimer directement, mais comment allait-elle apporter le sujet sans paraître impolie ou tout simplement rajouter une couche ? Décidément, elle avait beau être studieuse, avoir la tête sur les épaules ; quand il s’agissait de comprendre les autres, ou de penser pour elle-même, la tâche était déjà beaucoup plus difficile. C’était son plus gros défaut, et elle avait beau en avoir confiance, elle n’y arrivait pas. Comme une fenêtre embuée par la pluie torrentielle : Haruki avait beau essuyer la fenêtre, elle ne pouvait véritablement voir plus loin que la fenêtre en elle-même. Celle-ci représentait son esprit fermé ; la pluie, elle, était son univers. Forcément qu’elle se trompait.

La Stark l’avait remarquée, et l’observait. Ça au moins, elle le sentait : son regard posé sur elle, jaugeant probablement son apparence de lycéenne. Une tenue qui contrastait avec la sienne, qu’Adachi sut reconnaître en un regard. Une brassière de sport ; caractéristique de l’autre partie du Dojo, par laquelle il lui arrive de passer et d’y voir du monde dans cette tenue. Dont son interlocutrice : et maintenant qu’elle la voyait ainsi, l’archère n’osait l’observer plus longtemps. Cette tenue était légère, trop légère pour son cœur innocent— mais aussi trop évidente. Fallait-il vraiment qu’elle montre plus sa peau pour que la lycéenne la reconnaisse véritablement ? Si oui, il y avait là toute une éducation à refaire.

Les mots restèrent coincés dans sa gorge, le temps qu’elle se libère de la pression qu’elle s’infligeait. Et le fait que l’enseignante prenne son poignet, pour y déposer une canette de thé au lait …
C’est injuste, sensei. Et cela lui semblait encore plus le cas lorsqu’elle prit de l’avance sur elle vers la sortie, alors que la lycéenne n’avait pas le temps de rétorquer. Comment le pouvait-elle, alors qu’elle venait de l’avertir sur le fait de rester hydratée ? Elle ne pouvait pas ignorer ses bons conseils pour se répéter, et s’excuser, et tout simplement être contradictoire.

Peut-être devrait-elle simplement attendre un autre jour avant de rembourser sa dette …? Il serait malpoli de lui rendre ce qu’elle a acheté par égard pour l’élève …

« Je me sens responsable de votre gêne Mademoiselle Adachi… Je m’excuse si je vous ai mise mal à l’aise.
- Pardon ? »

Haruki reporta son regard sur Hoshi. Pourquoi s’excuse-t-elle ? C’était la jeune Adachi qui s’était laissée aller, qui reposait sur elle depuis son réveil. Alors pourquoi s’excuser ?
L’enseignante continua de s’exprimer. Un discours auquel Haruki écouta attentivement, serrant doucement les lanières de son sac accroché à son épaule. Elle répondait à sa question précédente, que la japonaise pensait ne jamais connaître. Une explication à pourquoi elle se trouvait là où elle n’aurait pas dû être ; enfin, si l’on pouvait considérer cela comme une explication. La Stark n’exprimait pas ce qu’elle devait véritablement faire, plutôt que d’être dans le Dojo. Elle ne parlait pas vraiment du devoir auquel elle faillit. Elle avait du mal à en parler, aussi : un point qui ne pouvait qu’éveiller la suspicion chez l’habituelle fermée d’esprit.

Mais …

« Je comprend … »

D’une voix inaudible, elle prononça ces mots. Son regard était fixé sur le sourire partagé de son aînée. Son visage restait comme de marbre, et pourtant, elle venait d’entendre quelque chose qu’elle même ressentait depuis un long moment.
Et comme si sa réaction était retardée, elle s’exprima soudainement, à plein poumons :

« Je comprend tout à fait ! Et vous avez tout à fait raison ! Les yeux brillants, la lycéenne se rapprocha de l’enseignante (dont elle oublia complètement d’en apprendre son véritable rôle), et c’est les deux poings serrés devant sa poitrine qu’elle poursuivit : Pour moi, pratiquer le kyuudou est une libération. C’est ce qui me permet de me détacher des tracas du quotidien, comme de mon devoir au conseil ! Peu importe ce qu’il se passe dans cette école, ou des efforts que je dois placer pour cesser ces conflits ; tant que je peux récupérer mon arc et être moi-même, au moins ne serait-ce qu’un temps, cela suffit ! Alors, si pour vous il s’agit de serrer le poing … Il n’y a rien de mal à cela ! »

Qu’il s’agisse du léger écho résonnant dans les locaux vides du Dojo, ou de l’expression qui s’affichait sur le visage de la Stark … D’un instant à un autre, Haruki reprit son calme, et comme pour détourner l’attention de sa clameur, toussa doucement dans sa main.

« Enfin … Ce que je voulais dire … Une légère pause, le temps de dissiper le reste de son excitation précédente. Pour être honnête avec vous, je ne comprend pas pourquoi vous vous estimez responsable de mon embarras. Vous ne m’avez point mise dans l’embarras, bien au contraire. Si vous ne m’auriez pas réveillée, mon embarras n’aurait été que bien plus grand s’il s’agissait du soleil. Je n’aurais certainement pas eu le temps de me préparer pour la journée de demain … »

Ah, cela devenait bien trop personnel. Encore un peu, et l’archère aurait évoqué le manque de sommeil, l’incapacité de se préparer correctement, faillir à ses tâches … Et ça, elle ne voulait pas vraiment que cela se sache, pas même dans le corps enseignant.

« Mais ! Euhm … Je ne sais pas vraiment ce que vous vouliez dire, du fait que vous n’auriez pas dû être ici — et je ne vous encourage pas à faillir à votr devoir ! Mais … Comprenez que, pour cette fois-ci, vous m’avez rendue service. »
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Hoshi Stark
Jeu 30 Avr - 0:07

La luxure est un danger



« …prend … »

« Quoi ? »

Hoshi avait beau plissé les yeux pour essayer de saisir les mots que son élève avait prononcés, il n’en était rien. Et pour ne pas aider à la situation, la demoiselle Adachi restait de marbre à fixer les lèvres de sa sous-directrice. Un constat qui obligea l’Anglaise à serrer particulièrement fort la machoire pour ne pas se mettre à trembler sous la timidité. Pourquoi elle regardait ses lèvres d’abord ? « Mais non bordel. Elle fixe juste ton sourire, idiote. Tu as une expression chelou, c’est tout. » Puis, encore une autre impulsion sauvage et prononcée de la part de son interlocutrice.

« Je comprends tout à fait ! Et vous avez tout à fait raison ! »

Lorsque la demoiselle Adachi se rapprocha d’Hoshi, cette fois-ci, la sous-directrice ne put retenir son rougissement. Elle avait dû changer de couleur en l’espace d’un instant. Au pire, elle mettrait ça sur le dos de la chaleur… Hein… Mais sa panique intérieur fut embarqué plutôt rapidement par la fougue de cette jeune femme. Bien que toujours prononcé à travers un respect condensé, Hoshi pouvait sentir la passion se dégager de la demoiselle Adachi. C’était une frappe revigorante, elle y trouvait une certaine fierté d’être à la tête d’une institution formant des dévoués comme elle.

« …ou des efforts que je dois placer pour cesser ces conflits ; tant que je peux récupérer mon arc et être moi-même, au moins ne serait-ce qu’un temps, cela suffit ! Alors, si pour vous il s’agit de serrer le poing … Il n’y a rien de mal à cela »

Hoshi avait dû avoir un visage un peu confus. Ce n’était pas parce qu’elle s’était sentie outrée, qu’on lui aurait potentiellement manqué de respect ou autre, non. Elle avait ressenti, même quelques instants, que la demoiselle et elle avaient partagé un franc échange, et mieux, qu’elles se comprenaient. Etait-ce pour autant qu’Hoshi allait lui dire en face « En fait, je sèche mon boulot de sous directrice » , non, jamais. Et bien entendu, la sous-directrice ne le savait pas encore mais, c’était ces micros changements chez son élève qui commenceraient à attiser une flamme bien que trop peu désirée… Mais elle n’y était pas encore.

Finalement, la demoiselle Adachi reprit son calme et expliqua à Hoshi qu’elle n’avait pas à être embarrassée. Simple constat, simple explication mais difficile d’expliquer l’effet apaisant que cela avait eu sur la sous-directrice dont le téléphone avait vibré en même temps. « C’est surement Ichimada. Je regarderai plus tard ». À cet instant, Hoshi ne savait pas si elle était soulagée que son petit jeu n’ait pas été repérée ou si elle avait simplement eu peur d’être mal vue par cette jeune femme… Tant de questions sans réponses. Et malgré son maelstrom intérieur d’émotions, Hoshi avait quand même compris la limite de leurs confessions communes : elle, ne pouvait parler du pourquoi exactement elle se trouvait ici et, la demoiselle Adachi n’allait pas s’étendre sur son emploi du temps qui lui semblait particulièrement chargé. Hoshi lui avait souri, de soulagement. Ça lui convenait pour l’instant.

« Mais ! Euhm … Je ne sais pas vraiment ce que vous vouliez dire, du fait que vous n’auriez pas dû être ici — et je ne vous encourage pas à faillir à votre devoir ! Mais … Comprenez que, pour cette fois-ci, vous m’avez rendue service. »

Le visage d’Hoshi se fendit naturellement d’un sourire taquin et séducteur. Elle se pencha vers son élève de manière provocante. Et il était trop tard pour que son cerveau rattrape son naturel.

« Mmh ? Ai-je bien entendu ? Seriez-vous en train de me donner des ordres Mademoiselle Adachi Haruki ? »

Comment Hoshi s’était-elle souvenue du prénom subitement de son élève ?! Aucune idée ! En tout cas, il était sorti tout frais, tout net sur le ton le plus joueur qu’Hoshi aurait pu employer…



« Et merde. » Le cerveau avait réfléchi et réalisé. Hoshi essaya de calmer la montée d’angoisse et d’adrénaline qui avait commencé sa course effrénée à travers ses veines. Il fallait encore une fois qu’elle bouge vite, trèèèèèèèès vite. Qu’elle dise un truc un peu… mature pour s’en sortir ! La jeune femme venait de lui tenir un magnifique discours sur leurs passions communes et qu’est-ce que la sous directrice venait de faire ? Draguer. Bien joué. Littéralement. De toute façon, il fallait qu’elle recule vite. Jeu d’acteur : c’est parti. Hoshi recula lentement la tête, ni trop vite pour que ça paraisse trop brutal, ni trop lentement pour que ça paraisse étrange. Bien entendu, la scène avait des allures de vieux films romantiques et de teasing à l’américaine. La sous directrice sourit aussi calmement qu’elle put. Difficile de contenir l’adrénaline : à cette distance, c’était certain que l’autre pouvait entendre tout ce qui se passait à l’intérieur d’elle. Encore une bonne petite panique Hoshi. Elle se racla la gorge en plongeant de nouveau ses mains dans les poches de sa veste.

« Je vous taquine bien sûr. Je suis très heureuse d’entendre que nous partageons bien des choses. C’est important d’avoir cette passion que vous avez, continuez ainsi… Et… »

Hoshi haussa les épaules comme une enfant.

« … Je tacherai peut-être de mieux me concentrer… Si vous promettez de dormir la nuit. »

Est-ce que c’était suffisant pour détourner l’attention de la demoiselle ? Hoshi ne s’en savait rien. Elle avait juste fonctionné en robot.


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Haruki Adachi
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Haruki Adachi
Sam 2 Mai - 16:07
Si Haruki se voulait encourageante et rassurante —un point qui lui paraissait étrange avec plus âgée que soit ; qu’elle pensait comprendre, au moins ne serait-ce qu’un peu, cette femme du nom de Hoshi Stark … Les événements qui s’ensuivirent lui parurent très, très bizarres, pour ne pas dire surprenants. Des événements que son cerveau ancré dans les bonnes mœurs, inconsciemment fermé à toute chose ne suivant pas la morale des traditions qui lui ont été inculquées, ne pouvait véritablement comprendre ou en joindre les deux bouts. Si chez certains, comme il a pu être dit sur scène il y a longtemps, trop ouvrir leur esprit laisse passer des courants d’air … Dans le cas de Haruki, ouvrir une nouvelle porte ne lui faisait que réaliser à quel point elle pouvait être jeune, inexpérimentée, et surtout ignorante du monde réel.

Cette ignorance se présentait par quelque chose de très simple : la proximité. L’enfant n’a jamais été proche de qui que ce soit véritablement, ayant depuis toujours été absorbée dans tout ce qui ne parlait ni ne bougeait pas. Et s’il faut une première fois à tout, alors la Stark venait d’être la première personne à dépasser l’espace social de Haruki (estimé à 3 mètres), son espace personnel (1,2 mètres) mais aussi son espace intime (0,5 mètres) en un temps record de moins d’une heure. Un temps que même sa famille, au delà de son plus bas-âge, n’a pas réussi à effectuer.

Si ce n’était que(?) ça, Haruki s’en serait sortie qu’avec un choc, une surprise bloquant sa respiration ; mais le pire était à venir, et il arriva avant même qu’elle ne puisse réagir. Un ton doux, habituellement qualifié de “séducteur”, qui donnait à l’archère l’impression que même son espace de 0,5 mètres était dépassé —si les valeurs pouvaient aller dans les négatifs, ce serait le cas.
Qu’avait-elle dit ? Adachi n’en savait rien, ne pouvant qu’entendre les battements de son cœur comme s’ils se produisaient dans ses oreilles, l’empêchant de donner un sens à ce qui lui a été dit. Tout ce qu’elle savait et faisait, c’était de replier ses bras et son sac contre elle. Une défense futile, qui ne l’aidait pas, même après, à se débarrasser de sa gêne, son embarras, et plein d’autres émotions qui l’empêchaient de tenir en place — mais qu’elle contint.

Cherchant à stabiliser son souffle plutôt que le bloquer, Haruki se sentit de réciter des sutras bouddhiques, ou de tout simplement chanter la seule et unique chanson qu’elle connaissait par cœur, la chantant au moins une fois par an aux cérémonies des écoles. Heureusement, elle n’eut besoin d’aller à de telles extrémités. La Stark reculait, et c’est sur un ton calme, frustrant, qu’elle reprit le sujet précédent. Qu’elle exprima sa joie, bien trop détendue, avant de hocher des épaules de façon presque détachée, pour la conseiller de dormir la nuit, sous la forme d’une requête sonnant presque comme une promesse inégale.

Adachi Haruki, la trésorière du conseil des élèves au lycée Nissei Gakuen, est avant cela une des lycéennes en dernière année.
Avant d’être une lycéenne en dernière année, il s’agit de la jumelle aînée de la famille Adachi.
Mais avant d’être la jumelle aînée de la famille Adachi, il s’agit surtout d’une jeune femme ayant tout juste eu ses 17 ans, il y a moins d’un mois.

C’est en cela que, non pas en tant que trésorière, ni en tant que lycéenne, ni en tant que jumelle, mais en tant que simple jeune fille au milieu de son adolescence : Haruki, dont l’esprit se voyait perturbé et à court d’oxygène sur les dernières secondes, eut vite fait de flanquer son sac dans la hanche de son interlocutrice. Avec cette même force qu’elle avait construit à force d’être sage et innocente.

« N’allez pas me faire croire que vous ne m’avez pas prise par surprise à l’instant, ni même qu’il s’agisse de quelque chose de normal ! s’écria-t-elle d’une voix presque cassée par la gêne, ne parvenant à sortir correctement. Mais enfin, qu’est-ce qui vous a pris de … de … Sa gorge se bloqua, alors que les mots, comme une armée effrayée par le camp adverse, ne purent sortir. À la place, seuls quelques mots sortirent : C’est indécent !! »

À la manière d’un animal apeuré par plus gros que lui, l’archère recula en direction de l’extérieur, mettant en place un espace de 3 mètres 50 (correspondant à son espace public) entre elle et l’enseignante. C’est après avoir assuré cette distance de sécurité qu’elle se retourna vers elle, toujours aussi rouge et explosive, qu’elle fit :

« Pardonnez-moi si cela vous fait mal, ce n’était pas mon intention —mais réfléchissez avant d’agir, sensei ! »
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Hoshi Stark
Sam 2 Mai - 22:27

Névrose coupable



Tout était allé très vite. Hoshi avait espéré au plus profond d’elle-même que son naturel ait été chassé par sa performance artistique hors norme. Elle avait espéré que cette jeune adulte lui hurle dessus, prenne la fuite en s’excusant ou reste tout simplement stoïque à ses provocations. Elle avait espéré pouvoir rattraper la raison elle-même, l’ayant perdu au moment même où ses pensées avaient dérivé, même pour quelques instants. Hoshi avait eu espoir. L’espoir de se tirer de tout ça en prétextant un quiproquo ou n’importe quoi de plausible. Parce que franchement, comment justifier qu’une trentenaire drague ouvertement une, toute jeune, étudiante ? Alors, certes, elle n’était pas mineure et ce n’était pas un crime absolu, c’était même plutôt légal. Mais… n’était-ce pas pour autant très… limite ?

Oui. Ça l’était cruellement même.

C’est pourquoi, lorsque le sac de la jeune étudiante vint heurter avec puissance Hoshi, elle ne broncha pas. Et si ses traits exprimaient cet air soudainement froid, c’était surement son attitude de combattante qui avait pris le contrôle. Pourtant, le coup fit reculer Hoshi de surprise. Un peu grâce à la chance, une majeure partie du projectile avait été abattu sur le bras qui longeait sa hanche. La sous-directrice se retint de faire la grimace car la douleur ne se fit pas attendre ; encore un peu plus de force et, la demoiselle Adachi aurait pu lui luxer le coude. C’était nécessairement la force d’un coup non réfléchi, un acte simple, réactif. Tout comme son désir de séduire précédemment envolé.

« N’allez pas me faire croire que vous ne m’avez pas prise par surprise à l’instant, ni même qu’il s’agisse de quelque chose de normal ! »

« Ce n’était pas normal »

Les yeux d’Hoshi s’emplirent de regrets. Face à elle, une jeune femme qui avait vécu une situation particulièrement stressante, une pénétration dans son espace vital, une forme d’agression, d’harcèlement.

« Mais enfin, qu’est-ce qui vous a pris de … de … »

« Je ne sais pas. »

Hoshi attrapa lentement son bras, elle aurait un sacré bleu à cet endroit, cela ne saignerait pas. Mais elle s’en foutait. Car elle venait certainement de blesser l’une de ses élèves plus gravement que cela.

« C’est indécent !! »

« Cela aurait pu être pire. »

Hoshi fronça les sourcils, se giflant mentalement. Elle n’avait aucune limite hein ? Heureusement que la demoiselle Adachi s’était éloignée d’elle. Toute distance de sécurité était bonne à prendre que ça soit pour Hoshi que pour elle. Mille pensées se mélangèrent : devait-elle la rattraper ? Non. Ce serait encore une forme d’agression de lui courir après. Devait-elle s’excuser à cette distance ? Encore moins ! Et si quelqu’un passait et les entendait ?! Quelles étaient les possibilités en réalité ? Aucune ?! Et si… Haruki décidait de porter plainte ? Hoshi perdrait son boulot surement, la réputation des Stark et de Nissei en prendrait un sacré coup, sans parler de son propre dojo. Ou bien peut-être qu’Hoshi exagérait, après tout, elle était majeure, au pire, un article bâclé du journal local aurait essayé de s’approprier le sujet… Sans plus. La Stark avait toutes ces démonstrations d’égoïsmes qui flottaient autour d’elle mais, elle ne parvint à penser qu’à une chose.

« Pardonnez-moi si cela vous fait mal, ce n’était pas mon intention —mais réfléchissez avant d’agir, sensei ! »

La jeune femme se mit à rougir, non de honte, non d’angoisse, non de gêne mais, de timidité. Quelques instants, l’adolescente réservée qui avait bravé le monde pour sa famille et le nom des siens, se retrouvait de nouveau dans les travers de l’incapacité de communication. Elle ouvrit la bouche mais rien ne sortit. Ses yeux fixaient le sol, lâchement. Cela faisait si longtemps. Hoshi avait l’impression que regarder Haruki lui déchirerait le cœur, de culpabilité. Alors, elle se massa encore le bras qui commençait à sérieusement enfler. Elle n’irait certainement pas au Milky Way ce soir-là. Pas pour finir avec un plâtre le lendemain. Un vieil instinct se réveilla en elle. Baisser la tête, c’est synonyme d’asservissement. Souvent, lorsque les gens débattent, un rapport de force s’installe entre les communicants : celui qui regarde de haut est souvent le dominant. Et là, Hoshi n’avait plus envie d’inspirer de la crainte.

Alors, elle s’assit.

Au sol.

En seiza.

De toute façon, sa veste avait été abimé, que son pantalon y passe aussi, celui lui était égal. Elle avait eu vent des habitudes des japonais et, face à quelqu’un dont les coutumes et l’éducation en découlaient, Hoshi se sentait obligée d’y apporter une sincérité autre qu’un simple « Je m’excuse ». La sous-directrice prit une profonde inspiration et plongea son regard dans celui de son élève. À cette distance de toute façon, cela semblait ridicule. La timidité avait fait place de nouveau à cette maturité et son repentir.

« Mademoiselle Adachi. Ce coup était tout à fait mérité. D’ailleurs, vous avez raison. Je n’ai agis qu’en écoutant mes… »  la voix d’Hoshi se fit plus hésitante « … envies. Je suis profondément désolée de vous avoir brusqué. C’était mon objectif mais je regrette l’avoir atteint. »

« Hoshi qu’as-tu dis là ?! »

La jeune femme grimaça gauchement, elle ne faisait que ça, faire des gaffes.

« Bien. Je crois bien que maintenant vous faites partie des privilégiés qui connaissent mes défauts. »

Sur ces mots, Hoshi avait commencé à se relever lentement. Son bras la lançait quelque peu. Il fallait qu’elle mette un peu de glace dessus. C’était un coup qu’elle aurait pu bloquer, vu ses années d’expérience au combat. Mais c’était un coup qu’elle aurait dû recevoir au moins dix fois… Parce qu’après même tout ce franc parlé et cette rédemption… Hoshi s’en voulait pour quelque chose d’encore plus grave.

Elle avait trouvé la réaction d’Haruki absolument craquante.

Et dieu seul savait à quel point cela devenait bizarre pour la Stark de situer si oui ou non, elle était véritablement une femme horrible. Sur ses pensées, Hoshi mit son sac sur son épaule valide et marcha calmement en direction d’Haruki. Elles allaient dans tous les cas dans la même direction, vers la sortie. Hoshi ne tenterait plus grand-chose si ce ne fut qu’un simple, doux et bienveillant :

« Vous avez une belle force de caractère mademoiselle Adachi. »

En tout cas, son énorme bleu sur son bras était d’accord avec ça.



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Haruki Adachi
Lun 11 Mai - 21:20
Crier à voix presque étranglée rendait sa gorge sèche, et c’est à une distance de la source de tant d’émotions que la japonaise put reprendre son calme, petit à petit. De son année à Nissei, jamais elle n’a eu ce genre d’avances. Il est triste mais réel d’affirmer que la plus sage des enfants Adachi était en dessous de la moyenne en terme de “sex appeal”. Et puis, même si elle en avait, elle ne pouvait nier ce qui pouvait être dit sur elle : que la trésorière est si sérieuse et tendue comme la corde d’un arc, que ce qui peut être charmant refroidit plus qu’autre chose. Certains blaguaient même, dans leur vulgarité indécente, qu’ils cessaient de bander en la voyant. En attendant, de son côté, leur vue lui donnait presque envie de se nettoyer les yeux à la javel, mais c’était un tout autre sujet.
Le fait est que, au moment présent, Haruki venait de rejeter (brutalement) les toutes premières avances qui ont pu lui être faites en entrant ici. Il faut dire que si l’expérience est rêvée par nombre de jeunes filles rêveuses et innocentes, son esprit pragmatique et workaholic la laissait mitigée et incapable de comprendre le flot de sentiments, même au niveau rationnel.

Ce qu’elle comprit encore moins alors que la bouilloire qui lui sert de tête reprenait la température ambiante, c’est l’action de l’enseignante.
「え?正座?」
Telles furent ses pensées sous leur forme la plus naturelle. Pas de forme de politesse, ni même de phrase ; un simple terme, seiza. Son cerveau n’était pas dans une condition optimale pour enchaîner autant de choses à la fois, mais il avait le mérite de pouvoir reconnaître ce qui se produisait sous ses yeux. Une chose qui, là encore, elle n’était habituée. Rares sont les jeunes ayant droit à avoir à de plates excuses venant de plus grand qu’eux. À vrai dire, d’autres auraient déjà décampé après avoir récupéré leurs affaires, la seconde où quelqu’un à moitié dénudé se seraient approchés d’eux d’un peu trop près, à peine ils se seraient rencontrés. Une réaction naturelle pour tout animal, similaire aux agneaux.

Mais Haruki n’est pas un agneau.

C’est pourquoi, aussi perturbée et bouleversée pouvait-elle être, la jeune femme maintenait ses gardes, même lorsque la Stark s’exprimait. Pire encore : si des agneaux auraient estimé en avoir assez fait à la vue du bleu naissant sur son bras, c’est en écoutant les excuses de son “agresseuse” que la Adachi pensa, sans pouvoir se retenir :
「その頭、何とかしてください。気持ち悪いですから。」
Heureusement, rien ne s’échappa d’entre ses lèvres, et c’est sur un ton neutre presque pris de pitié qu’elle filtra ses pensées. Il fallait bien qu’elle présente un minimum de reconnaissance, en tant que … “privilégiée”.

« Je vous en serai reconnaissante si vous essayez de corriger votre attitude. »

Les sourcils légèrement froncés, si son ton se voulait neutre et compréhensif, il lui était impossible de cacher les sentiments partagés. Cette femme faisait preuve de beaucoup de gentillesse, d’attention et de générosité, mais … Bon dieu, était-ce une punition pour Haruki d’assister à cet élan de frivolité ? À moins qu’il fallait que ce défaut ridicule contrebalance les bons côtés de la Stark ? ...
Non, ce n’était pas les bonnes questions. Ce n’était pas ce qui rendait Haruki aussi amère. Mais évoquer ces questions qui la gênait le plus faisait monter en elle comme un sentiment de défaite. Et des émotions qu’elle voyait comme immatures. L’archère estimait avoir passé l’âge pour de telles gamineries. Des “enfantillages” qui la clouaient là où elle se tenait, comme si son corps devait contenir son conflit intérieur. Et pourtant, elles la hantaient quand même. « Est-elle aussi gentille avec tous les élèves ? Est-ce qu’avec moi qu’elle devient aussi frivole ? Va-t-elle cesser d’être aussi gentille la seconde où elle vient à vraiment me connaître et à comprendre à quel point je peux être décevante ? » …

« Vous avez une belle force de caractère mademoiselle Adachi. »

L’enfant ne pouvait regarder la femme dans les yeux. Ni même son œuvre, sur son bras. Elle essayait de regarder ailleurs : il lui fallait bien ça, le temps de se calmer, mais aussi d’arranger ses pensées comme il le faut.
Elle était perturbée. Très perturbée. Et elle avait encore envie de frapper l’enseignante —cette fois-ci sur l’autre bras :  quitte à être ordonnée, autant apporter un peu de symétrie. Le froncement de sourcils, lui, refusait de partir. Elle avait beau vouloir le faire déguerpir, il se maintenait en place, comme si sa colère subsistait toujours. À ce niveau … Elle ne faisait que maintenir les apparences, alors que son esprit était déjà ailleurs.

« ... Cette force de caractère, c’est ce qui va habituellement repousser ces “envies”, vous savez. »

Une comparaison qu’elle seule pouvait comprendre, et qu’elle ne voulait pas vraiment partager avec son aînée. Il n’y avait rien à en tirer, pas même de la fierté. Tout ce qu’elle voulait dire là, c’était que l’acte de tout à l’heure n’avait rien de normal —dans le sens où il ne correspondait pas à la norme. La norme … Un amas de moutons.
… Les moutons ne vont pas pas recevoir des avances de la part de leurs professeurs, et encore moins conserver de la reconnaissance envers ceux qui viennent à s’imposer dans leur espace personnel.

De ce fait, Haruki, à défaut de pas être un agneau, n’est pas un mouton non plus.

La lycéenne tira son carnet de trésorière de son sac. Celui-ci ayant son propre stylo dédié et dévoué à noter tout ce qui est lié à l’ordre de l’établissement, Haruki y griffonna quelques traits. La page, vierge et à l’écart des autres, fut vite séparée des autres dans un déchirement.

« ... Mon numéro. Contactez moi prochainement. Je vous dois toujours quelque chose. »

Refusant toujours de regarder l’adulte à ses côtés, Haruki lui tendit du bout des doigts le morceau de papier.
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Hoshi Stark
Mar 12 Mai - 23:16

Be my... ass-



La bienveillance collait merveilleusement bien à la dégaine d’enfant -quoi qu’un peu adulte- d’Hoshi. À vrai dire, avec ses deux petites nattes sur les côtés, son sourire angélique et sa taille moyennement adorable, la Stark dégageait naturellement ce sentiment. Et dieu seul savait à quel point elle avait dû se battre contre ce dernier pendant des années, notamment face aux hommes… Mais lorsqu’il s’agissait de jeunes femmes, la Stark ne pouvait s’empêcher de redevenir dans cet état : un étrange mélange de douceur et de séduction. Etais-ce pour autant toutes les femmes ? Bien évidemment, non. Ce n’était que pour quelques-unes… Et parmi ces élus, la plus jeune de toute, incontestablement, semblait farouchement se cramponner à sa rancœur. Que pouvait faire Hoshi pour se rattraper ? Pas grand-chose. Un pas de trop et elle sentait que la demoiselle Adachi sortirait de nouveau les crocs…

« Pourquoi ai-je vraiment envie de voir ça.. ? »

« ... Cette force de caractère, c’est ce qui va habituellement repousser ces “envies”, vous savez. »

« Hu. »

Hoshi haussa un sourcil et manqua de s’arrêter. Sa curiosité avait été profondément titillée. Comment ça ? Que voulait-elle dire ? Voulait-elle dire qu’elle n’avait pas de succès à cause de son caractère ?

« Trop pas Hoshi. Bien évidemment qu’elle doit faire des ravages. »

Ou bien, peut-être voulait-elle simplement dire que… Il ne fallait jamais qu’Hoshi recommence ses avances. La femme Stark se crispa à cette interprétation. Oh oui, elle était allée bien trop loin. Et…

« Ce n’est pas la première fois… »

Onze ans auparavant, dans un grenier. La pilule de la culpabilité avait été horriblement lourde à avaler. En même temps, est-ce courant de faire fuir une jeune femme parce qu’on l’oppresse avec des avances ? Eh bien, pour Hoshi, il semble que ça soit assez courant oui. Est-ce courant de draguer des femmes plus jeunes, que dire, bien plus jeunes ? Oui, Hoshi. Est-ce courant de se faire frapper en retour ?

« Non. Ça c’est une première. »

Le visage de la jeune femme se sertie d’un sourire fier. Elle questionnerait la demoiselle Adachi après, elle voulait savourer ce petit moment. En quelques brefs instants, l’élève tira un carnet de son sac et se mit à griffonner dessus. Ce fut aussi le moment ou le bleu se mit à la lancer. Comment avait-elle pu se blesser aussi fortement avec un coup aussi… ridicule ? Bien que la colère de l’égo monta dans sa gorge, Hoshi n’en exprima rien. De toute façon, son élève esquivait son regard depuis un bon moment déjà, la méprisait certainement au ton de sa voix et lui en voulait particulièrement. Si ça se trouve, elle devait être en train d’écrire un rapport qu’elle filerait à la police.

Hoshi ouvrit son sac de sport rapidement, s’accroupissant pour avoir une prise plus facile. Sa main libre explora le fond à la recherche d’un petit objet glacé : une canette. Pas n’importe laquelle en réalité, une canette de lait frais qu’elle avait choppé au distributeur en même temps que le thé de la demoiselle.  « D’ailleurs elle n’y a pas touché… Si ça se trouve elle n’aime pas ça. Meeeeerde. » . La directrice eut à peine le temps d’appliquer la canette froide sur son coude qu’un morceau de papier tendu par l’élève se retrouva sous son nez.

« Oh putain, ce chiffre est énorme, c’est la somme qu’elle veut que je paye pour l’avoir harcelé ?! OK ON EST RICHE MAIS QUAND ME-. »

« ... Mon numéro. Contactez-moi prochainement. Je vous dois toujours quelque chose. »

« Ho….shit. »

Une statue. C’était devenu une véritable statue. Immobile. Incapable de réagir. Que venait-il de se passer ? Une élève qu’elle avait harcelé venait de lui donner son numéro ?! Mais qu’est ce qui ne tournait pas rond en fait dans sa tête ? Elle était folle ?! Oh non. Si ça se trouve… Elle avait aimé ça. Mais qu’allait-il se passer ? Hoshi n’était pas prête à jouer à des jeux de rôles si complexes et suaves avec son élève.
Enfin.

Si.

Mais non.

Il n’en était pas question.

Enfin.

Pourquoi pas ?

« Shiiiiiiiiiiiiiiiit. »

Hoshi regarda le morceau de papier. Il était temps de le prendre. Sans hésiter une seule seconde, la jeune femme ouvrit la bouche et rentra ses lèvres. Elle avanca la tête et le saisit doucement dans sa bouche en levant les yeux vers Haruki. De son point de vue, en tout cas, si seulement elle regardait, elle aurait surement vu une tête blonde rougissant furieusement à la même hauteur que ses hanches, saisissant un papier suavement, les yeux légèrement relevés vers son interlocutrice.

En réalité, du point de vue d’Hoshi… C’était plutôt ça…

« SHIT. SI JAMAIS JE MOUILLE CE PAPIER JE ME TUE. BORDEL POURQUOI IL A FALLU QUE JE MOUILLE MES MAINS JUSTE AVANT ?! JE VEUX ME TUER. »

Mais. Ce qui sorti de sa bouche fut… ça.

« Ch’était ph’oua néféffaire. »

Roh la honte. Hoshi plongea la canette glacée dans sa brassière de sport dans un mouvement vif. « HOSHIT. FROID. » Elle réprima aussitôt le frisson qui tenta de la parcourir pour essuyer sa main mouillée sur son pantalon. Foutu pour foutu… Elle prit le morceau de papier, le lut, et l’échangea dans sa poche avec son téléphone. Mais que pouvait-elle donc proposer à cette jeune femme sans que cela paraisse… étrange. De toute façon, elle se sentait redevable, c’était déjà étrange en soi. Hoshi regarda l’écran de son tel, le message d’Ichi s’afficha en accueil et, c’est là qu’elle eut une idée. Elle se mit à taper frénétiquement sur l’écran en jetant de vifs coups d’œil à la demoiselle. Son ton se changea brusquement. Ce même qu’elle avait lorsqu’elle parlait de sa passion avec sérieux.

« Bien. Mademoiselle Adachi puisque vous insistez, j’ai quelque chose pour vous. »

« FROID CETTE CANETTE OH MON DIEU. »

« Vous n’êtes pas sans savoir que je co-dirige cette école avec ma sœur. Mais il ne s’agit pas de mon activité principale. J’ai aussi un dojo ou j’enseigne. Chaque année, il y a… ce festival auquel je participe. D’habitude, je n’ai pas à m’inquiéter de l’organisation, de la disposition du stand, des combats amicaux etc etc… J’y mets toute mon âme et tout mon cœur dans l’exercice de ces fonctions. Mais cette année, Nissei m’a… compliqué la tâche. »

Hoshi appuya sur « envoyer » et rangea son téléphone rapidement pour enlever la canette de sa brassière de sport en faisant une grimace de soulagement. Elle appliqua la canette rose sur sa blessure en soupirant. « Rose ? Ah merde. C’est du lait à la fraise. Bah. Peu importe. » Son regard se reporta aussitôt sur son élève, dont elle avait choisi délibérément d’ignorer l’esquive et le froncement de sourcils importants depuis le début. Non, elle devait calmer le jeu.

« Vous avez la précision, la hargne et la droiture… Je pense que vous serez parfaite pour le rôle. C’est donc décidé, vous m’aiderez à planifier mon emploi du temps pour le festival et vous m’y accompagneriez en tant qu’assistante ! »

Boum. C’était maintenant qu’elle devait préciser que le festival avait lieu la semaine prochaine ? Ou devrait-elle parler des petites écritures.. ?



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Haruki Adachi
Mer 20 Mai - 11:39
Les réactions de la Stark au regard du bout de papier que Haruki lui tendait perturbaient cette dernière, qui n’en comprenait pas le sens. D’un coup elle se figea, pour rester muette, pour récupérer le bout de papier par ses lèvres, ses deux mains se voyant occupées. Sa dernière expression du visage, qui avait plus de couleurs que les précédentes, n’aidaient pas à la compréhension de ce qui pouvait bien se tramer dans sa tête ; une véritable énigme pour la japonaise, qui était clairement en dessous de la moyenne du commun des humains pour comprendre son prochain.

Que pouvait-il bien y avoir d’aussi étrange dans son numéro de téléphone ? Était-ce une mauvaise idée finalement que de le lui donner cela …? Pourtant, Haruki venait de faire ce qu’elle aurait fait avec n’importe qui dans une telle situation — même si, pour le coup, les actions de l’enseignante remettaient petit à petit en question sa légitimité pour la reconnaissance de Haruki. Et puis, vraiment, qu’est-ce qu’il y avait d’étrange avec cette suite de chiffres ? Pourquoi tout le monde fait tout un plat pour ce moyen de communication, qui n’était franchement pas du goût de l’archère ? Il lui est plusieurs fois arrivé de se retrouver avec des boîtes entières de téléphones confisqués (enfin, surtout récupérés après avoir été volés), et que ces boîtes s’identifient très vite comme appartenant à Pandore, tellement elles vibraient par des notifications incessantes.
Haruki n’a jamais compris l’intérêt de toutes ces notifications, toutes ces applications. Enfin, elle n’en comprenait l’intérêt tout simplement parce qu’elle n’était pas très à l’aise avec ces bijoux de la nouvelle technologie, et que si elle venait à profiter de son temps libre, ce ne serait pas à la manière de Tsubaki en mettant des milliers de yen dans des jeux qu’il appelle “gacha”. Un livre lui semble plus intéressant … Ah, peut-être est-ce pour cela que son application la plus utilisée est celle des livres numérisés ?

« Ch’était ph’oua néféffaire. »

Eh ? Décidément, si en plus de ses drôles d’actions, elle vient à parler un langage incompréhensible, la japonaise va vite être perdue, avec elle.

« Vous pourriez attendre d’avoir les mains libres avant de parler, soupira Haruki en rangeant son carnet. Vraiment, est-ce … »

Est-ce l’exemple que vous voulez donner en tant qu’adulte ? La jeune fille ravala ces propos, qui manquaient de s’échapper. Ce n’était pas à elle, avec ses dix ans d’expérience en moins, qui allait faire la leçon à la sportive ; et pourtant, si celle-ci ne venait à s’exprimer sur un ton aussi exemplaire, la Adachi lui aurait tout juste reproché de ne pas le faire. Tout comme d’avoir eu l’indécence de mettre sa canette à un endroit qui n’était clairement pas adapté pour cela !

Mais si l’on ignore à quel point la canette mettait en avant son buste, Hoshi sut faire plaisir à Haruki, sur deux points. Le premier est ce qu’elle faillit lui reprocher de ne pas faire : soit d’agir comme un adulte responsable. Son comportement avait dégringolé jusque là, et qu’elle reprenne une contenance plus sérieuse — et surtout plus maîtrisée rassurait la lycéenne. Quant au deuxième, il ne fait que suite au premier : soit d’accepter les remerciements de Haruki, en lui proposant une opportunité de lui payer cette petite dette. C’est sur son “Bien” que le dos de l’aînée Adachi se raidit, à présent toute ouïe.

« Vous n’êtes pas sans savoir que je co-dirige cette école avec ma sœur. »

Son visage se crispa sous la pression soudaine. Ah, c’était donc ça. Forcément donc que le nom lui disait quelque chose ; combien de fois l’avait-elle vu sur des documents officiels qu’elle gérait et faisait le compte durant ses activités au conseil ? Même si le nom qu’elle lisait était principalement celui de “Hinamorie Stark” — un nom tout aussi inhabituel que le sien, mais trois fois plus, il ne lui était pas étonnant que celui de Hoshi Stark lui soit familier. Même si, pour le coup, elle n’avait pas fait le lien entre la directrice de l’établissement et la femme devant elle. Il faut dire qu’il y avait … Une drôle de différence dans leur prestance.
Mais là n’est pas le sujet, aussi Haruki secoua vite ces pensées de sa tête ; bien que la pression lui restait. Après tout, ne venait-elle pas de frapper la deuxième personne la plus importante au sein de l’établissement ? Difficile de penser que ça ait en vérité autant d’autorité—

« Mais il ne s’agit pas de mon activité principale. J’ai aussi un dojo où j’enseigne. Chaque année, il y a… ce festival auquel je participe. D’habitude, je n’ai pas à m’inquiéter de l’organisation, de la disposition du stand, des combats amicaux etc etc… J’y mets toute mon âme et tout mon cœur dans l’exercice de ces fonctions. Mais cette année, Nissei m’a… compliqué la tâche. »

Penchant sa tête sur le côté, Haruki gobait ses paroles, avec une once de méfiance. Elle pensait savoir plus ou moins où l’enseignante voulait en venir : l’aider à organiser son stand avant le début de ce festival, auquel Haruki en avait déjà eu vent bien après qu’il ait eu lieu, l’année précédente. Elle voulait y participer cette année, mais hésitait avec ses obligations. Et apparemment, il en valait de même pour l’adulte, qui devait sans doute avoir plus à faire que Haruki.
Quoique, n’avait-elle pas reçu l’an dernier des documents à remplir impérativement, faute d’un retard du côté du corps enseignant …? Ce ne pouvait quand même pas être ça, si ?
Haruki fronça de nouveau ses sourcils. Plus la Stark parlait et développait, moins tout cela ne faisait de sens pour la japonaise. Cela, ou bien des questions émergeaient, en plus de la pression. Elle ne pouvait cesser de se remémorer le moment où elle avait frappé son bras avec son sac. En parlant de son sac, celui-ci se mit à vibrer, la source-même de cette vibration s’illuminant dans l’obscurité que constituait cet espace clos. Sans plus tarder, la membre du conseil fouilla à sa recherche. Elle se doutait bien qu’il s’agissait de son interlocutrice même, le timing étant bien trop parfait pour qu’il s’agisse de qui que ce soit d’autre.

« Vous avez la précision … »

Oui, il est vrai qu’elle avait bien visé là où il ne fallait pas.

« ..., la hargne, … »

Oui, à tel point qu’elle avait frappé la vice-directrice de son académie.

« ... et la droiture … »

Tellement qu’elle refroidissait quiconque sur son passage, et que sa liste de contacts était principalement de la famille ainsi que des numéros comme celui du libraire, du livreur de pizzas, ou encore de l’école ...

« Je pense que vous serez parfaite pour le rôle.
- Pardon ?
- C’est donc décidé, vous m’aiderez à planifier mon emploi du temps pour le festival et vous m’y accompagneriez en tant qu’assistante ! »

La lycéenne fit de grands yeux, abasourdie par ce qu’elle venait d’entendre. Au même moment, elle ouvrit le fichier joint au message que la Stark lui avait envoyé : un billet d’entrée pour le festival dont il est question. Et en y regardant de plus près, celui-ci était à son nom — affirmant de plus en plus son rôle au sein de Nissei — et donnait les pleins accès sur le week-end entier.
Clignant des yeux, Haruki ne pouvait comprendre exactement ce qui se tramait, ce qui lui était demandé. C’est en observant plus en détail le billet, qu’elle se retourna la situation dans tous les sens, qu’elle comprit.

La vice-directrice de son académie venait de lui demander son aide pour assurer le bon déroulement des activités de son stand, et ce tout au long du festival sportif auquel elle hésitait à y participer. Festival se déroulant la semaine suivante, ne laissant alors que peu de temps pour préparer tout cela.

« ... Pardon !? »

Devait-elle être contente ? Ou anxieuse ? Haruki elle-même n’en savait trop rien, car l’information rentrait difficilement dans sa conscience.

« Mais, enfin …! »

Ne s’agirait-il pas plus d’une chance pour elle, plus que d’un devoir ? Haruki ne pouvait s’empêcher de penser cela, comme si la vice-directrice se jouait de ses réactions. Elle voulut rétorquer, mais, maintenant qu’elle savait que l’enseignante n’était pas qu’une simple enseignante, le pouvait-elle seulement ?
Adachi se tut. Elle resta silencieuse un, deux instants.

« ... Très bien. Vous avez besoin d’aide, non ? Alors je vais vous aider ! Pourriez-vous m’expliquer ... »

Alors qu’elle s’apprêta à verrouiller son téléphone, Haruki ne put s’empêcher de remarquer l’heure. 18h50. Il était déjà bien tard ; encore un peu plus et le réfectoire sera déjà bondé le temps qu’elle y arrive.

« Quoique, permettez-moi que l’on fasse cela une prochaine fois. Si je tarde trop, je risque de finir encore plus tard que prévu ... Serait-il possible de retrouver ce week-end ou durant la semaine pour que nous en discutions ? »
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Hoshi Stark
Mer 20 Mai - 22:56

Un... autre rdv?



Il avait été plutôt agréable de contempler le sérieux avec lequel la demoiselle Adachi avait accueilli la nouvelle de son exploitation certaine par la directrice. Durant l’entièreté de son discours, elle n’avait cessé de froncer les sourcils et se raidir mais au moins, « Elle ne fuit plus mon regard » se disait Hoshi. Etait-ce parce que la directrice avait retrouvé un peu de contenance ? Qu’elle avait cessé d’agir comme une harceleuse de rue ? Ou était-ce l’évocation de sa position de sous-directrice qui avait créé involontairement une distance respectable entre les deux femmes ? Hoshi réprima une grimace agacée. Elle aurait eu mieux fait de se taire.

« ... Pardon !? »

« Quoi ? Vous n’allez pas refuser, si ?»

C’est ce à quoi Hoshi avait songé assez abruptement. Il fallait dire qu’elle commençait sincèrement à regretter ne pas avoir une meilleure poche de froid pour son bleu, que la faim la guettait mais, surtout, qu’elle craignait être mal vu à travers sa passion. Elle avait joué carte sur table et certes, la proposition penchait inéluctablement en sa faveur néanmoins, elle avait vraiment besoin d’aide pour gérer l’organisation de tout ça. Auparavant, cela avait été un véritable désastre. Hoshi n’avait jamais administré une académie scolaire en même temps qu’un dojo et, sa participation au festival avait bien failli être compromise à cause de ce léger désagrément. De toute façon, tout ce qui tournait au ralenti dans ces écoles, c’était principalement de sa faute. Hinamorie avait beau lui faire d’odieuses remontrances sur son comportement, Hoshi n’y répondait qu’en levant les yeux au ciel. Il était bien plus primordial pour elle de trouver son –ou sa- champion.ne de dojo pour l’emmener vers les mondiaux. Et… pour l’instant, elle n’avait toujours pas trouvé ce petit génie. Donc oui, ce festival était important pour elle. Elle démarcherait, elle ferait sa propre pub et surtout, elle en profiterait pour parler de Nissei... Un peu. Bref. Elle avait vraiment besoin d’aide.

« Mais, enfin …! »

Hoshi massa son bras doucement, les lèvres un peu pincées. Elle angoissait de la réponse de son élève et sentait son masque d’adulte responsable et imperturbable se décomposer lentement. Tout au fond d’elle criait « Tu peux refuser en réalité, je ne veux vraiment pas te forcer… Désolée en fait… Tu dois avoir du travail et ça va surement t’empêcher de réviser. Ou peut-être que tu y participes ? Je serai… heureuse… de venir voir tes exploits.. ! ».Et la seule chose qui empêcha l’anglo-japonaise de prononcer ces mots fut le constat suivant « … est-ce que je viens de la tutoyer dans ma tête ?!? ».  Heureusement que le silence fut rompit par la demoiselle Adachi. Un silence si long.

« ... Très bien. Vous avez besoin d’aide, non ? Alors je vais vous aider ! Pourriez-vous m’expliquer ... »

« Tu ne sais vraiment pas dans quoi tu t’embarques Haruki… »

Hoshi trouvait la réaction de la demoiselle si… surprenante. Avait-elle sincèrement acceptée ? A vrai dire, cela aurait pu l’intéresser aussi, étant donné son statut d’archère. Mais est-ce qu’elle était consciente que le comportement léger de la sous-directrice serait bien pire lorsqu’elles se retrouveraient à deux, seules, dans une suite d’hôtel ? Enfin. D’expérience, Hoshi savait qu’effectuer un streap-tease avec un caleçon tendancieux pouvait aider. Mais… d’expérience de cette soirée, Hoshi savait tout aussi bien, qu’elle risquerait de finir avec un œil au beurre noir et un procès au cul. Comment pouvait-elle être si nulle à draguer ? Non. Pire. Est-ce qu’il fallait toujours qu’elle soit une espèce de cougar ? C’était quoi son délire ? Les petites jeunettes à peine sorti du berceau ?! Eurk. Des pensées peu ragoutantes pour la jeune femme mais étonnament… appropriées pour l’instant. Et puis sincèrement, qu’est ce qu’elle avait de plus que les autres ?

« C’est vrai ça. Qu’est-ce qu’elle a de plus ? »

Hoshi baissa les yeux, scrutant rapidement la jeune … « femme ? » face à elle. Etait-elle seulement majeure ? Oh mon dieu, Hoshi en doutait maintenant. Mais pour une mineure, elle avait un corps finement taillé bien que sans formes particulières. Et puis surtout, elles faisaient quasiment la même taille. Même avec cet uniforme de lycéenne, Hoshi pouvait le-

« Wait. What ? »

La sous-directrice se crispa immédiatement.

« …Serait-il possible de retrouver ce week-end ou durant la semaine pour que nous en discutions ? »

Hoshi leva la tête machinalement. Elle devait agir normalement. « Ce n’est pas l’uniforme du lycée. Ce n’est pas l’uniforme du lycée. Ce n’est pas l’uniforme du lycée. ». Très normalement. Que devait-elle faire déjà ? Ah oui. Information. Donner. La blonde réajusta son sac de sport sur son épaule en dissimulant son malaise. Qu’est-ce qu’elle avait foutu ?! Il était trop tard de toute façon, elle devait assumer…. Mais ce n’était pas l’uniforme du lycée. Elle en était certaine.

« Mon dojo. »

Voilà qui était sorti trop… sèchement ? Hoshi, gênée, plongea son regard dans celui de son élève, se reprenant aussitôt.

« Je… voulais dire… Ce samedi, dans mon dojo ? Tout le matériel y est entassé et mes plans pour le festival aussi… Ah… Vous ignorez certainement ou il se situe. »  
Hoshi baissa les yeux au sol pour se réprimander de sa sottise. Sa voix se voulu plus ferme, sure d’elle.

« Je vous enverrai l’adresse. Ne soyez pas surprise si vous tombez sur une maison en arrivant. Le dojo est à l’intérieur. »

Puis, naturellement, la jeune trentenaire sourit cette fois-ci franchement à son élève, une émotion honnête qui dégageait cette saveur de douceur que seule Hoshi pouvait avoir lorsqu’elle mettait de côté sa méchante timidité.

« Vous m’en voyez désolée en revanche, je n’ai pas encore fait installer de terrain de tir à l’arc. »

En fait. Qu’est-ce qu’elle insinuait à travers cette phrase ? Etait-ce juste une blague ? Etait-ce une manière de rattraper sa grande maladresse ? Avait-elle quelque chose à se reprocher ? Quelque chose comme le fait d’empêcher une jeune femme d’aller se sustenter ? N’étais-ce pas du harcèlement ? C’en était clairement. Pourquoi Adachi ne faisait-elle donc pas l’effort de s’en aller en courant ? Ah oui. Le bleu. Elle savait se battre. Voila pourquoi. Le retour à la maison serait fort amusant.

« Hey Hina, devine… J’ai dragué une… « étudiante » et… en fait… elle m’a frappé.. Et maintenant je lui ai proposé de dormir à l’hotel avec moi et elle a dit oui ! Enfin, pas sure qu’elle ait remarqué… Haha… Et en plus elle vient samedi, à la maison. C’est de manipulation et de l’exploitation tu penses ? »

Oh. Oui. Hilarant même. Si drôle qu’Hoshi enleva la canette sur son bras pour constater l’étendu du bleu. Elle laissa échapper un soupir las. Il ne désenflait pas. Qu'importe, il s'en irait pendant la nuit. C'était un peu... sa blessure de guerre.

« Et dire que j'ai eu son numéro comme ça...»


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